Dimanche 12 juillet 2009 à 15:47

    Je suis presque déjà parti pour une semaine à Bayonne avec le sieur Pyrus, Franckysnow, des demoiselles, et bien sur Aleister en la personne des GuitarBoy et Pianoman que sont Zoreau and Boris. Au programme sea sex and larvage on the beach, or in the beds.


     Je ne comptais même pas en parler ici, mais j'ai eu mon bac, avec des notes passables comme pendant toute ma scolarité, mais qui m'ont assurés une mention, ce dont je n'ai naturellement rien à foutre. Je dis donc ici adieu à sept ans de préparation à passer le bac. Quatre ans de collège, l'adolescence, l'éducation sentimentale en dents de scie, toujours au premier plan... C'est la journée des listes :

 -Sixième : J'arrive confiant et m'aperçois à ma grande surprise que ce n'est plus moi qui fait la loi et qui suis le plus admiré, mais bien les pseudos-racailles cons et violents que j'ai toujours détesté. Je m'engonce dans un rôle de premier de la classe et je hais ma première année de collège, passée en grande partie réfugié à la bibliothèque pour m'évader et lire des dizaines et des dizaines de polars et ne pas penser au fait que je suis amoureux de Léa qui me trouve naturellement sans intérêt. Ceci mis à part, je rigole bien, parfois. Premier début de roman espion-comique sur un ordinateur avec Windows 0.2...

 -Cinquième: Je laisse tomber les accessoires Harry Potter et les chemises à carreaux, il faut que je m'adapte. Je crois que c'est là que j'ai commencé à me construire ce personnage de "clown drôle" à qui l'on fout la paix quand il s'agit de s'intéresser au reste. J'ai une bande d'amis, la situation est moins désespérée. J'ai le malheur de commencer le latin, et je fantasme secrètement sur ma voisine de droite et son air de salope avouée. Je passe une année sans grand intérêt, mais commence à comprendre par ailleurs qu'on ne peut pas faire confiance à des adultes, quand je dois m'occuper seul d'une fille de ma classe battue par son père, devant le refus de compréhension de l'infirmière et autres personnes "abilitées". Je forme le groupe internet des Fantastiques avec Silver, Fabien, Spero, et une dizaine d'amies. Une longue, étrange et grande relation est en train de s'installer.

 -Quatrième, et les grands bouleversements: Je rencontre Thomas, un des Jack Fondateurs aujourd'hui, et surtout Mélanie, avec qui je sors pendant plus de six mois. Mon premier grand amour, peut-être. J'apprends la vie de couple, le bonheur des choses à deux, les ballades, les câlins dans le canapé, les prétextes pour se toucher, se voir, la joie simple de dire "nous". Cette année est surement la plus remplie de découverte. Par la suite, je pars en voyage en Italie et tombe désespérement amoureux de Charlotte, surnommée Cinq, qui sera quelque part ma Lou d'Apollinaire. Elle se joue un peu de moi sans que je l'intéresse plus que le temps d'un voyage. Elle m'obsède et j'en deviens malade. Je commence véritablement à écrire, sur ce faux paradis qu'ont été ces sept jours en Italie avec elle, et le brusque retour à la réalité que j'ai du endurer, et qui me fera souffrir jusqu'à ma sortie du collège.
  La quatrième, c'est aussi naturellement la rencontre avec Gauthier le maléfique Pyrus, qui est aujourd'hui une des deux personnes en qui je fais le plus confiance. Accompagné de Thomas, ils font du voyage en Italie un de mes plus beaux souvenirs.
   Et tout naturellement, la quatrième, c'est aussi la découverte de la musique. Je commence la basse avec délice, et me plonge dans cet univers de cables et de consoles, d'accordeurs, de cordes, de scènes, de micros... Je passe toute mon année en compagnie de Geoffroy, mon prof de musique de l'époque et des musicos, dans la salle. Il finira par dire à ses élèves qu'elle m'appartient quelque part plus qu'à lui. Je quitte une année extraordinaire hantée par Cinq, la musique, l'écriture.

Troisième: Je suis enfin le roi du pétrôle. Je passe toute mon année à faire de la musique, passer du bon temps avec Gauthier, Thomas, et Franck, qui est revenu au collège. C'est aussi aller chez lui à 8h du matin et passer vingt minutes devant MTV Pulse à regarder des clips avant de marcher avec lui jusqu'au bahut, pendant trois mois. Je sors avec Sabrina, mais Charlotte est toujours là, évoluant chaque jour près de moi. Elle me hante toujours et je brise stupidement une relation qui aurait pu être bien plus longue dans d'autres circonstances. Je vis une étrange histoire d'amour avec Warda, qui sera peut être la troisième fille qui me fera écrire. Une histoire de nuits blanches, de relation écrite, et de deux enfants qui n'ont pas osés, et de troubles, et d'une tentative de suicide. J'en ressors secoué. Elle restera toujours un pâle fantôme aux yeux interrogatis qui revient me hanter de temps en temps. Et puis la troisième, ne nous cachons pas, c'est du sexe qui transpire de la peau de tous les adolescents. C'est un brevet passé par dessus la jambe, et je m'enfuis du collège, la gorge nouée.

Seconde: Je fais, à une bien moins grande mesure la même chose qu'en sixième, et ait des difficultées d'adaptation les quelques premiers mois. Je ne passe du temps qu'avec les terminales, plus grands que moi. Je continue la musique, découvre la vie lycéenne. La seconde, c'est Marie, Sophie, Léa, Claire... Les yeux d'Aurélie. Elles m'inspirent toutes plu ou moins certaines plus que d'autres. La fête mouvante, pour les anciens de ce blog, c'est Léa. Le roman que j'écris, c'est Marie, et Albane, que je rencontrerai pendant l'été et qui vaut un de mes textes préférés, sur mon carnet, Black'n'Red.
La seconde c'est avant tout Boris. J'en ai parlé milles fois, mais je passe toute mon année ou presque avec lui, dans tous les cours, à toutes les heures, à parler de musique et écouter de la musique. Aleister commence tout doucement à poindre son nez dans nos deux esprits. C'est la rencontre de mon lycée. C'est aussi la découverte de Zoreau bien sur, et de son grand amour, et de sa guitare, et de son talent qu'il ne voit pas. Je suis déchiré, quant à la fin de l'année tous les terminales partent, et me laissent orphelin. 

Première: Bastien, bien sur et je jongle chaque minute de libre de toute mon année. Je m'inscris dans le cercle des jongleurs, Bastien, Tibou mon jumeau de jongle, Nuts, Alexandre et ses sabres, Tintin, Fabrice, Gaby, j'en passe et des meilleurs. La découverte du staff, des balles, massues, contact, feu, tout ce que je fais aujourd'hui je l'assimile à raison de quatres heures de jonglage par jour. Je tombe amoureux de Barbara et sort avec elle d'Aout à Novembre. Les phillipines, c'est elle. Je craque sombre en dépression nerveuse fin novembre, de laquelle j'émergerai en mars. Je suis définitivement un littéraire, pour peu qu'un format scolaire me convienne, c'est celui ci. Sarah, bien sur, de novembre 2007 à Juin 2009 et tout ce qu'il y aurait à en dire, de l'amour à l'angoisse à l'amour à... enfin. Tiphaine, aussi bien sur, la première avec laquelle je parle et m'assume en tant que bi, d'où j'inspire ma philosophie du "ma sexualité, à moins qu'on ne se retrouve dans le même lit, ne te regarde pas." Elle me trouble naturellement beaucoup, par sa grande liberté, qui m'apporte une énorme bouffée d'air frais. Le voyage en Belgique, huit kilos en moins, le retour du cosmonaute. Mes premières larmes depuis quatre ans. Le bac, et je pars au Faya Festival et rencontre Roms, et Aldwin, enfin en vrai, après quatre ans de communication par la toile. Une semaine de pur bonheur.

    Alexandre meurt, tué sur le coup un soir de début Août, dans un accident de voiture. Il fêtait ses dix huit ans. Baptiste m'appelle le soir même et me met courant d'une voix blanche, tremblante, comme si il n'arrivait pas à assimiler ce qu'il était en train de me dire. Je m'effondre, dans l'air chaud et lourd de cette soirée du sud de la france, duquel je ne pourrai même pas remonter pour assister à son enterrement.

Terminale: La consécration, sans doute, je sors avec Tiphaine, relation qui me laisse aujourd'hui un petit goût d'inachevé dans la bouche. J'en garde une amie et une relation maintenant spéciale, et bien à nous. Je passe sûrement ma meilleure année, le tout pesé, bien que je passe quelques temps, comme d'habitude en période creuse. Aleister fonctionne enfin, et s'ébranle doucement sur les chemins de la création. Je fais partie du groupe officiel du bahut, des terminale L, des jongleurs... On impressionne, on règne un peu comme des pachas... On sait naturellement que tout ça fait partie d'un grand jeu, et que l'année prochaine les admirés seront différents, et ainsi de suite. J'ai rencontré beaucoup de secondes intéressants et intéressantes, je pars donc l'esprit un peu tranquille. Les Jack plus proches que jamais ont trouvés leur relève. Le voyage en Irlande s'avère surement être le plus beau voyage que j'ai jamais fait, l'Irlande est fidèle à sa légende, magnifique. Les moments que nous y passons aussi. Et puis c'est le retour, le spectacle de jonglerie, la vie, tout simplement, évoluer dans le lycée...

Cette année, ça a été des moments. Sa nuque en littérature. Trois ans d'admiration secrète pour une fille qui en plus valait surement le coup, quelque part. Bastien et nos délires. La jonglerie, les cessions feu, le travail pro avec les Noktanbulles, notre équipe de jonglerie. La musique, dans mon casque, dans mon micro, dans mes doigts, ceux de Boris, ceux de Zoreau. L'amour, la souffrance, un véritable soap opéra. Les derniers jours, sentir sa gorge se serrer en quittant les salles pour la dernière fois de sa vie. Les derniers mots avec Patrice Tripé, plus qu'un professeur, un roc dans la tempête de ma jeunesse. Jouer, écrire, écrire, chanter, aimer, douter, vivre, bon sang, vivre à cent à l'heure.


7 ans pour ça. Dans deux mois, un appartement à Paris, la vie étudiante. Je rentre en conservatoire d'Art Dramatique. Ou serais je dans sept ans ? Si tout va comme je veux, je finirai alors mes études de théâtre au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique. J'aurai vingt cinq ans... Silver sera revenu en France, il vivra et travaillera à ses projets personnels. Aleister se produira surement déjà en concert, et aura peut-être pris de l'importance. Franck aura fini ses études d'hôtellerie et se préparera peut-être à se marier, qui sait. Gauthier travaillera dans une boîte d'informatique, il aura un bon niveau de violon, et aura peut-être rejoint le groupe. Boris aura fini son conservatoire de piano. Il se produira peut être en tant que soliste, continuera sa recherche effrénée de la création musicale avec nous. Aldwin viendra sur le prochain album poser son saxophone, invité de son groupe de jazz reconnu. Nous aurons tous fini nos études. Certains seront en passe de se marier. Auront des gosses. J'évoluerai sans doute toujours dans Paris, posant mon regard un peu partout, cherchant la beauté du monde. Peut être aurais je écrit un roman. Dans sept ans, j'aurais vingt-cinq ans. Où seront Marion, Léa, Lisa, Mélanie, Charlotte, Warda, Sabrina, Albane, Léa, Sophie, Marie, Barbara, Sarah, Tiphaine ? Seront elles mariées, seront elles célibataires, en couples, riches, heureuses, toujours aussi belles ?

 

 Se souviendront elles de moi ?

 


Mardi 7 juillet 2009 à 20:57

    Je songe de plus en plus sérieusement à me retirer à la fin du mois d'Aout ou en Septembre dans la maison de campagne de mes grands parents, retirée, loin de tout. Elle a toujours été pour moi le symbole d'un bonheur serein, de transats, de goûters et de gateaux au chocolat délicieux, le leur étant un des seuls plats sucrés qui m'attire d'ailleurs, quand gamin, j'étais chouchouté par mes grands parents. La situation n'ayant pas changée à ce jour, je pense que c'est endroit est exactement le lieu ou je pourrais écrire tout mon soûl, sans être dérangé par autre chose que le caractéristique mouvement de balancier de l'immense horloge du salon. Ici, je pourrai sans être dérangé, me replonger et tenter de retrouver en moi cette folie créatrice qui m'amène à ne plus ressortir d'une pièce pendant plusieurs jours, accumulant les pages et les pages. C'est ce que je recherche, c'est très mauvais pour moi et c'est exactement ce qu'il me faut. 

Entre temps, les Parisiens risquent de me voir à la nuit tombante dans les rues de la capitale, où je risque fort de faire de la rue en jonglage, pour m'arrondir mes fins de mois. A bon entendeur...

Vendredi 3 juillet 2009 à 23:39

   
     Je ne sais pas pourquoi j'ai réagi comme ça, surement en fait parce que je me suis terriblement identifié au héros, mais j'ai eu le coeur serré pendant toute la comédie sentimentale "Forgetting Sarah Marshall". Voir ce grand type errer sur les plages ensoleillées, n'arrivant à rien, le coeur brisé, et enfin, être émerveillé par quelqu'un, sautant du haut d'une falaise pour rejoindre son hawaïenne, et se faire embrasser sous le coup d'une pulsion, là, dans l'eau... C'était surement mal filmé et mal exploité mais... Je crois que j'ai terriblement besoin d'amour. Je ne veux pas coucher avec qui que ce soit, simplement pour coucher, c'est sans intérêt sur le long terme. J'ai besoin de trouver mon hawaïenne, moi aussi. J'ai besoin que la machine se relance. Que l'élan de l'amour partagé me reprenne, le simple bonheur du sourire de l'autre. Que je ne trouve pas. J'ai besoin de cette lèvre qu'on mord sous un regard fixe, des yeux dans les yeux.


Je veux que mon coeur explose.



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Je veux trouver mon hawaïenne.


 

Vendredi 3 juillet 2009 à 14:46

   C'est assez troublant, en ce moment, la manière dont je suis perdu au beau milieu de ma vie. Les jours défilent dans  l'expectative malsaine qu'il arrive quelque chose, sans qu'il n'arrive jamais rien. Je vois des amis, je fais des cessions feu, j'ai joué à un concert hier soir, et tout ça ne m'amène presque rien. Seulement peut-être le soulagement de m'être perdu pendant deux heures dans le son de ma basse, mais si peu, finalement. Les émotions m'arrivent comme faibles, en demi-teintes, et je reçois aussi peu de joie que de peine dans ce que je fais. Tout semble noyé, fade et sans saveur. 
   Je continue ma vie chloroforme, sans pouvoir rien changer, perdu. Au sens premier du terme, sans plus aucun sens de l'orientation. Aleister me maintient la tête au dessus des vagues, mais un jour toutes les semaines, c'est peu. Je hante ma vie comme un fantôme. 

Je n'ai plus rien à écrire, et je n'écris plus.
 

Mardi 30 juin 2009 à 20:13

     Parfois, par souci de paresse, il vaut mieux raconter une soirée par des images, surtout quand on s'est tapés une méga cession faya. Moi c'est Maya l'abeille, sur les photos.



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Moi je dis, y a bon banania. Après c'est selon, bien sur.









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