Jeudi 6 août 2009 à 20:46

       
      Comme on peut le voir à l'article précédent, j'ai passé une assez mauvaise nuit il y a deux jours, du style que je ne conseille pas à ceux qui veulent dormir. Heureusement, Franck à trouvé la solution à mon problème: à vingt deux heures, un canapé lit, un jeu de dames à shooters et une bonne bouteille de vodka, et trois heures plus tard, je dormais déjà beaucoup mieux que la nuit d'avant. 


Mais entre deux nuit éthyliques, j'ai eu le temps de trouver cette petite perle rare que je vous poste sans plus tarder :




Hébergée par les excellents vidéonautes du Cargo, qui ont eu l'excellente idée de commencer à filmer des cessions accoustiques de groupes indie, alternatifs, etc... Je vous conseille de vous y ruer, notamment sur les versions accoustiques des chansons d'Aaron style Angel Dust.

De mon côté je ne suis pas Aaron, mais je viens de finir de maquetter la chanson dont je vous parlais justement avant hier, et je trouve que sa déchire sa grand mère le pingouin, personnellement.


 

Sur ce,



 

Mercredi 5 août 2009 à 3:50

Si je dis malaise, crise et insomnie, qui dit +1 ?

Mercredi 5 août 2009 à 0:32

    J'avais ces deux mots qui s'étaient imposés à mon esprit, comme ça, sortis de nul part. The Fool's Tale. Conte d'un fou. J'avais la musique, le morceau de guitare que je travaille depuis la fin de la maquette des Balles Perdues, "Final Act". 

Ce soir, après deux heures de travail, les paroles sont là, et je les trouvent belles. Je m'accorde donc quelques minutes d'auto-satisfaction bien méritées. Ce concept de "fool's tale" me plaisait mais je ne savais pas trop où il m'emmenait. Et puis l'histoire d'un gamin trop pâle qui tente par tous les moyens de garde une fille inintéressée près de lui s'est glissée dans mes paroles, et il s'est mis à lui inventer un conte très long pour qu'elle reste le plus longtemps possible, jusqu'à la fin de l'histoire... Sauf qu'à la fin de l'histoire elle se rend compte que the Fool's Tale, c'est à propos d'elle, que c'est elle. 

Here's the Fool's Tale, here the fool's jail...

Ce jeune homme un peu frêle, fou à en mourir, c'est un peu quelqu'un que je connait, il passe son temps à écrire à propos de filles pour que leur souvenir ne le quittent pas. 


Ceci étant dit, vous allez tous vous ruez en bêlant comme les braves petits moutons avides de musique que vous êtes par ICI. C'est de l'excellente musique, production solo de l'envoûtante chanteuse des 21 Love Hotel... 

 


Ca maquette, ça maquette dans le grand pantin de bois...

 

Dimanche 2 août 2009 à 14:10

      Je hais les souvenirs parce qu'ils sont cruels.

Je les hais de n'être qu'à moitié précis, de devenir flous, d'échapper à notre mémoire et de danser avec nos sentiments. Je les hais de s'embellir et de se fausser. Je les hais de disparaître ou de nous hanter. Je hais les souvenirs parce qu'ils sont beaux, qu'ils me rappellent que tout est terminé, que ce que je recherche à été tiré en arrière, avalé par la nuit noire.

Il faut chérir le présent parce qu'il n'y a plus que lui. Parce que tout le reste est mort, et que personne ne reviendra pas en arrière. Il faut chérir l'instant présent parce que bientôt, il ne sera plus que poussière entre nos doigts, et que seul nos yeux embués de larmes et notre gorge serrée nous rappellera à quel point c'était bien, et à quel point nous avons aimé ces moments auxquels personne ne faisait attention sur l'instant.
J'ai peur de perdre tous les instants de ma vie de ces trois dernières années. Elles s'effacent déjà, toutes celles qui m'ont nouées le ventre, elles disparaissent sans s'en apercevoir elles mêmes, perdues dans le tourbillon de leur propre vie, qui ne m'inclut plus. 

      Elles disparaitront, toutes, aussi importantes soient elles, elles s'effaceront, et rien que je ne puisse faire y pourra changer quelque chose. Je les écris, vite, pour ne pas perdre ce qu'elles m'inspiraient, mais qu'est ce que des mots, quand tout mon corps s'enflammait pour trois paroles prononcées, pour un frôlement, pour une posture. A quoi servent les souvenirs, puisqu'ils ne ravivent rien de vivant ?


Parfois ma gorge se serre, mon ventre se noue, mon regard se noie. Et alors que j'observe les femmes que j'ai aimées s'effacer dans le néant, je comprends que les mots sont inutiles.

Jeudi 16 juillet 2009 à 15:04

    Posé contre le capot de sa voiture, garée au bout de l'aire d'autoroute, il attend. Quelques voitures filent, par intermittence à quelques dizaines de mètres, flashs de lumière rapides jaune, puis rouge. Les lampadaires sont éteint il fait nuit. Il est tard. L'homme cherche dans ses poches un paquet de cigarette, puis rouvre la portière de sa voiture pour en prendre un dans l'habitacle. Il essaye de faire le moins de bruit possible. 

    Les minutes s'écoulent, lentes, les cigarettes, l'une après l'autre. Aucun bruit sur la voie. L'homme pense au trajet qu'il a effectué, au retour, qui sera sans aucun doute plus calme. Une voiture s'approche. Renault grise, banale, elle se gare à côté de l'homme, sur le parking vide. Il pose sa cigarette, rouvre la portière arrière et se penche en avant. Un homme sort de la voiture. L'autre lui fait signe de silence.

A l'arrière, l'enfant dort encore. Il passe de main en main. Les portes de la renault grise se referment. La voiture s'éloigne. 

L'homme reprend sa cigarette. Le paquet livré, le trajet sera beaucoup plus calme.

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