Jeudi 8 octobre 2009 à 23:43

    Il faut réapprendre à vivre. Vivre en se faisant du bien. Travailler, faire de la musique par dessus tout, jouer la comédie, peut être par la suite. Rien n'est perdu finalement, rien n'est consommé, rien n'est écrit. Il faut jouer, et jouer encore gagner en technique, en maîtrise. Il faut travailler pour vivre, se muscler, s'entretenir. Tu n'aimes pas ton corps ? Change le. Et par dessus tout la musique, et encore la musique. S'ouvrir à toute opportunité. S'aimer, c'est du travail. Si je veux recommencer à aimer ma vie, je dois suivre mes exigences, ne rien lâcher. 

Recommencer à écrire, qui sait.

Lundi 5 octobre 2009 à 12:41

l'itouch, c'est vraiment gadget, et pour écrire sur internet c'est un peu galere. Plus a venir quand j'aurai un vrai clavier. Notamment sûr cette tuerie absolue que fût le concert d'Archive et sa suite. Je veux un bus de tournee.

Dimanche 4 octobre 2009 à 14:23


    Pour ceux qui se demanderaient ce que je fais de ma vie actuellement, j'ai échoué au conservatoire, me suis fait virer de mon boulot, ne voit personne, et tente tant bien que mal de me raccrocher à la seule chose qui vaille encore le coup, mon groupe de musique. Je ne sais plus quoi faire de ma vie, et n'ai aucun plan d'avenir qui dépasse le jour même. Je suis en exil perpétuel entre une maison où je ne me sens plus chez moi et le squat d'un appart qui n'est pas à moi. Je n'ai pas assez d'argent pour me droguer, trop pour en avoir envie. Dans le métro, à la fac, dans les rues, j'oublie et je rêve qu'une jolie fille arrivera, et que je tomberai amoureux d'elle, et que tout ira bien.


    Je hante ma vie comme un fantôme. Fat Sad Baby.




Dimanche 27 septembre 2009 à 20:07

             Surement parce qu'il n'y a plus rien à écrire.

Dimanche 13 septembre 2009 à 15:21

     J'ai reposé la cigarette éteinte, lentement, dans le cendrier gris posé à côté de la fenêtre. Un pâle soleil d'hiver perçait faiblement à travers la vitre, illuminant de sa lumière malade la chambre, les draps défaits, son corps nu et trop maigre. Ma chemise sentait la fumée froide et les matins ternes où l'on s'est réveillé ailleurs.
    Je me souviens encore des jours où je sortais tôt respirer le bonheur, plein d'entrain, de joie de vivre. Ces jours où l'avenir était encore un problème à résoudre, un inconnu passionnant, plein de mystères. Où je voyais encore des étoiles dans les yeux de certaines filles. Paris m'a tué. Lentement, il m'a enfoncé dans la pesanteur de ses matins sans soleil, et je m'y suis embourbé. Des cernes se sont creusées sous mes yeux. Personne ne les remarquent, nous avons tous les mêmes. Il faudrait partir bien sur, mais les habitudes sont là, et ma vie se ruine petit à petit, comme un mur que le lierre envahit, jour après jour, et qui disloque les pierres entre elles, les effritent, les achèvent. 

    Quand je suis sorti de l'immeuble, la lumière m'a fait plisser les yeux. Alors que je m'approchais d'elle hier, la voir ainsi nue, le cul offert, et les yeux révulsés de plaisir et de drogue, m'a serré la gorge. J'ai essayé de me souvenir de ces instants où, enfant, je partais en vélo explorer les bois pendant des heures, sous la lumière diffuse des percées de soleil dans la cime des arbres, que je contemplais, inlassablement. J'ai essayé de me souvenir du trajet de l'école, des copains, de ma moquette bleue, et des jeux que je m'inventais dans cette chambre qui me paraissait si grande. Rien ne m'est revenu, et je l'ai baisé mécaniquement, cherchant l'étincelle du dernier plaisir qui me restait. 

    En sortant, l'odeur chaude d'une boulangerie m'a rappelé les viennoiseries de mes huit ans. J'ai pleuré des larmes acides, sur le chemin du métro.

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