Samedi 17 octobre 2009 à 0:21



     Ces derniers jours il y a deux choses qui m'ont fait sourire : Je suis sorti dans la rue, dans Paris, et le ciel était bleu, et limpide, la rue était blanche et lumineuse, et il faisait très froid, à vous piquer la peau. C'était sublime et je me suis rendu compte que j'adorais ça, et je souriais comme un con, les mains dans les poches, et les yeux tournés vers le ciel, plissés sous la lumière du soleil.

   Et je pensais à toi, petite blonde, et à ce sourire qui fait pétiller tes yeux quand tu me regarde. Tu es la deuxième chose qui me soulage le coeur, parce que je ne connais même pas ton nom, mais qu'aujourd'hui, en me morfondant, noyé dans ma solitude ordinaire, mal rasé et hagard, je me suis surpris à penser "Vivement mardi !" et à me demander comment être le plus beau pour toi, pour attirer ton attention, et surtout revoir les étoiles, ces foutues étoiles qui jaillissaient dans tes yeux, et qui étincelaient dans ma tête encore trois heures après, perdu au beau milieu de cette grande rue blanche, bondée, et où, bon sang, je ne voyais personne d'autre que toi.






(Cette excellente musique que vous entendez grâce aux bons soins techniques de notre amie Maky est "Higher Than The Stars" des incurablement romantiques The Pains of Being Pure at Heart.)



Mardi 13 octobre 2009 à 1:01

     Je viens de faire une rapide recherche internet, et étant donné que deux mots clefs seulement suffisent pour le trouver, je ne vous parlerai pas ce soir de ce fabuleux restaurant "Le ******" situé rue de **** près de ************, qui allie l'étrange coktail d'une adoration pour ******************** et une cuisine ***** à tomber par terre.

Je ne vous dis rien parce que je m'y sens tellement chez moi, qu'on nous a offert deux tournées d'alcool, que j'ai l'impression d'être à la maison, en famille, et que je ne veux surtout pas voir débarquer une horde de touristes dans ce palais des palais. Assurément reservé aux Very Important Jack. Je veux pouvoir y entrer un jour et dire "Tony, comme d'habitude."


       Je m'écoute la BO de Big Fish, ce film si paisiblement sublime de Tim Burton, et je me prends à rêver de déclarations au milieu de milliers de jonquilles. Je deviens romantique, bon sang, où est passé le cynisme qui me caractérise tant ? Je suis cynique, dans la vie réelle, mais je garde mes rêves de gamins pour mon endroit secret, et mon endroit secret, c'est ici. Peu de personnes qui me côtoient sauf très intimement savent que cet endroit existe. Pour eux, je ne suis que le jongleur sympa, ce mec qui a de l'humour. Mon âme de gamin s'est caché derrière ce type, comme un enfant recroquevillé derrière un meuble parce que le monde est trop moche, et qu'il ne veut plus jouer. Finalement, derrière ces tonnes d'apparences, d'assurance, de confiance en soi, d'humour, il y a un enfant les yeux grands ouverts dont le coeur se brise en deux à chaque fois qu'il voit un SDF, à chaque fois qu'il assiste à une injustice. Derrière tout ça, il y a un gamin qui voudrait qu'on le rassure, que le monde aille bien, qu'on l'aime, qu'on le serre contre son coeur.

Je voudrais vraiment pouvoir me laisser aller, et que le petit enfant revienne. Il surgit, parfois, certains l'ont vus;  écarquille ses grands yeux devant un spectacle si beau, sourit, cabotine, à huit ans à nouveau. Si vous voyez ces yeux qui voudraient manger le monde, c'est que je suis revenu, pour un instant, du jardin des enfants perdus.



http://distantwaves.cowblog.fr/images/bigfish200401g-copie-1.jpg

Je veux t'attendre les mains dans les poches.


Dimanche 11 octobre 2009 à 18:59

    Je pense souvent au fait d'être de nouveau amoureux, de nouveau heureux, retrouver le coeur qui explose et les lèvres qui n'en finissent plus de se retrouver. Cette sensation survitaminée qu'on a de ne plus jamais vouloir s'arrêter. Ca nous étonne même de voir à quel point on aime ça, et on est à bout de souffle, et on va crever de bonheur, et on recommence. Je pense souvent à tout ça, j'essaye de m'imaginer à quoi ressemblera la prochaine, je me demande souvent si ça ne remarcherait pas avec certaines anciennes. Des filles qui vous manquent, parce que tout n'est pas allé assez loin, ou qu'un baiser enflammé libéré dans l'urgence de draps plein de sueurs vous a donné envie de plus. Moi qui tombait amoureux tous les trois jours, je ne comprends pas ce vide qui ne me fait m'intéresser à personne, qui rend mes recherches inutiles et ridicules. Je veux retrouver cet étonnement dans le regard des premières fois.

En attendant, je ne fais rien. Un jour, qui sait.

Samedi 10 octobre 2009 à 13:42

       Air a le talent d'écrire de ces chansons qui font penser à tout le monde et à personne. J'entends David Bowie, j'entends Death In Vegas, et puis soudainement je me rends compte que je n'entends rien de tout ça, que c'est Air, tout simplement, qui occupe toute la place avec ses refrains lascifs et entêtants. Quand je ferme les yeux, je vois de longs plans panoramiques qui tournent autour de tours de 1000 mètres de hauteur, je vois une jeune fille qui ferme les yeux, se jette, tombe et s'envole dans l'air pur, les bras étendus, toujours plus bas. Je la vois sourire et je sens le vent qui me caresserait le visage.

I'm a little bird,
you're a little bird,
once upon a time,
Time's getting out,
Time's moving out.

http://distantwaves.cowblog.fr/images/VertigobySilverwolf4000.jpg
Photographie de Silver.

Time's moving out...

Vendredi 9 octobre 2009 à 20:20

    J'ai décidé de mettre à jour mes liens, ce que je devais faire depuis longtemps déjà, et vous pouvez contempler à votre gauche les nouveaux ou anciens blogs que je vous conseille de visiter et de découvrir.

J'ai eu un petit coup au coeur en comprenant que certains blogs que je ne trouvais plus avaient simplement disparus. Que leur auteur était parti faire sa vie, et évoluait quelque part sans que l'on en sache rien. Certains avaient laissés des messages, d'autres avaient tout supprimés sans prévenir. Certains le regrettent peut être, d'autres n'y pensent jamais. C'est bizarre, ce lien étrange, ténu et si fragile qui peut se briser à tout moment, un blog et ses lecteurs... Si on l'aime, on va le lire chaque jour, et soudainement tout disparaît, comme si quelqu'un que l'on voyait tous les jours partait subitement commencer une nouvelle vie. Des nouvelles vies, j'en commencerai tous les jours, mais je ne pense jamais à partir d'ici. Je me souviens du premier blog que j'ai découvert, celui de Clem, qui m'avait tellement transporté que je passais des heures à rattraper tous les articles qu'elle avait publiés. Je me sentais proche d'elle, comme si j'étais moi-même son journal intime. Etrange sentiment. Et puis plus tard en la rencontrant réellement, nous nous sommes bien entendus. Je me souviens que c'est grâce à elle que ce blog s'appelle Distantwaves. Elle avait publié cette chanson. Souvenirs de mes 14 ans, bon sang..

J'aimerais instaurer avec mes lecteurs une envie de revenir, une routine de vie qui serait suivie, aussi banale soit elle. 

Mes mots sont faibles, ce soir.

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