Dimanche 10 février 2013 à 22:41

 

Il y avait quelque chose, certainement,

dans cette peau métisse, ces lèvres timides,

je n'ai rien retenu, 

ton écharpe, peut-être, et tes bonnets de neige,

jaunes, quelle couleur médiocre,

et comme tu la portais bien, pourtant,

Quelle importance, l'année, l'option, les lieux,

Tu es souvent là où je marche,

comme par hasard,

tu me rappelle les peaux brunes de mes premières fois,

mais j'ai grandi,

dorénavant je regarde, sans m'approcher.

Les fantasmes les plus troublants sont nimbés de mystère,

même ton nom, je crois, 

gâcherait tout.

Samedi 18 août 2012 à 2:17

    Je viens de sortir fumer deux cigarettes avec mon gros chien blanc. La première ne l'a pas dérangé, à la deuxième, elle a couru jusqu'aux collines environnantes et je suis parti derrière elle. Je l'ai laissé gambader un peu, et après quelques minutes, je l'ai sifflée et nous sommes rentrés à la maison. C'était paisible et légitime. On s'est prélassés un peu allongés sur la terrasse, et puis je lui ai donné trois morceaux de viande et je suis allé me coucher.

Mardi 14 juin 2011 à 5:28

Et s'endormir au lever du jour.

Samedi 16 octobre 2010 à 22:54

    L'hiver est arrivé un peu par hasard, sans prévenir personne, un soir où je rentrais plus tôt du bar où j'avais passé quelques instants avec des amis et Léna, dont le souvenir me fait toujours un peu mal. En sortant du métro, j'ai été saisi par le froid et l'humidité du soir. Il pleuvait légèrement, et le brouillard de la nuit avait presque masqué la tour Eiffel, qui semblait subitement distante, presque irréelle. Les feux des voitures et toutes les lumières rouges, et jaunes clignotaient autour de moi, sous la bruine légère. Je ne sais pas si c'était les yeux de Léna me parlant avec gaieté de son petit ami ou le pressentiment de l'hiver approchant, mais je m'étais levé assez maladroitement de la table, pour aller acheter un paquet de cigarette au comptoir tout proche.

    Là, immobile au milieu des parapluies pressés, je me suis allumé ma première cigarette depuis Janvier. J'ai enfoui au fond de mon esprit tous les conseils des docteurs, et je me suis éloigné, tranquille, sur les premiers flocons de neige.

Samedi 17 octobre 2009 à 0:21



     Ces derniers jours il y a deux choses qui m'ont fait sourire : Je suis sorti dans la rue, dans Paris, et le ciel était bleu, et limpide, la rue était blanche et lumineuse, et il faisait très froid, à vous piquer la peau. C'était sublime et je me suis rendu compte que j'adorais ça, et je souriais comme un con, les mains dans les poches, et les yeux tournés vers le ciel, plissés sous la lumière du soleil.

   Et je pensais à toi, petite blonde, et à ce sourire qui fait pétiller tes yeux quand tu me regarde. Tu es la deuxième chose qui me soulage le coeur, parce que je ne connais même pas ton nom, mais qu'aujourd'hui, en me morfondant, noyé dans ma solitude ordinaire, mal rasé et hagard, je me suis surpris à penser "Vivement mardi !" et à me demander comment être le plus beau pour toi, pour attirer ton attention, et surtout revoir les étoiles, ces foutues étoiles qui jaillissaient dans tes yeux, et qui étincelaient dans ma tête encore trois heures après, perdu au beau milieu de cette grande rue blanche, bondée, et où, bon sang, je ne voyais personne d'autre que toi.






(Cette excellente musique que vous entendez grâce aux bons soins techniques de notre amie Maky est "Higher Than The Stars" des incurablement romantiques The Pains of Being Pure at Heart.)



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