Jeudi 3 mai 2007 à 23:31


    Une putain de vie avec ce photographe que je connais comme mon frère, maintenant, je ne veux plus que ça. Tu sais, partir, courir les routes, écrire et photographier, la tête dans les étoiles et les pieds nus dans la poussière. Partir, ouais, aller voir des pays tellement loin, tu sais, que même les rires sont différents. Et puis tout faire, tout dire, tout écrire, tout ce qui existe. Partout. Marcher à cloches pieds sur les frontières, et s'émerveiller, à chaque nouveau rire, à chaque nouvelle ville. Tu sais, vivre. Et puis même se construire des moments rien qu'à nous, qu'on se racontera plus tard, quand il sera trop tard pour regretter. Plus tard, quand on aura remisés nos vestes d'aventuriers au placard, qu'on aura posés notre stylo, et caché notre objectif. Dans longtemps. Et puis il y aura du soleil, de la poussière, des chemins, des safaris, de l'aventure, des endroits tellement loin, des photos, des livres, de l'amour, des filles, des villes, des rues, et puis même des larmes, de la tristesse et de la mort. Mais nous on s'en foutra, parce qu'on sera là tous les deux. Et on sera vivants.

 Même avec le temps qui passe, je te redécouvre chaque fois, à chaque nouvelle photo, je m'émerveille comme si c'était la première fois, et je me sens proche de toi comme on est proche d'un compagnon d'armes, d'un ami, tout simplement. Et tes photos ont le don de nous faire décoller, sans même s'en apercevoir vers un nouvel endroit, un endroit ou rien n'a d'importance, ou seule la beautée du geste, du dénuement, du mouvement compte. Toi, tu fait passer dans tes putains de photos un regard nouveau, une vision du monde à ta manière, noire, naïve, pleine de joie ou de tristesse.

Toi, tu sais, t'es comme mon frère. Ensemble, on ne fait qu'un, parce que tes photos et mes textes se rejoignent, tout simplement. Parce qu'ils voient la même chose sans s'en apercevoir.





L'unité.

Deviantart de Silverwolf.

[Article posté le 17 Décembre 2006 sur un photographe dont vous allez réentendre parler]

Mercredi 2 mai 2007 à 15:37


 Le principe est simple. Vous prenez une caméra, deux copains qui n'ont pas peur de délirer, et vous partez faire du Streetkissing, ce qui revient à embrasser des gens que vous ne connaissez absolument pas, en pleine rue.





Tiens d'ailleurs:

J'ai découvert ça chez ce cher  (essayez de dire cette phrase très vite, plusieurs fois.) lui  et croyez le ou non, ça me botte grave.

Mercredi 2 mai 2007 à 15:27


Je m'en allais dans les bois parce que je voulais vivre sans hâte. Je voulais vivre intensément et suçer tout la moëlle de la vie, mettre en déroute tout ce qui n'était pas l'essence même de cette vie pour ne pas découvrir, à l'heure de ma mort, que je n'avais pas vécu.

Henry David Thoreau.







Cette photo vient de mon cher ami Silver, dont vous pouvez admirer la gallerie via ce lien.
Si vous  n'avez pas encore cliqué sur le lien, vous pouvez toujours cliquer ici...


Qu'est ce que vous foutez encore là? Bon ok, vous avez gagné, vous n'avez plus qu'à cliquer ici.


Ils m'ont encore eus.


[Article posté le Lundi 11 Décembre 2006]

Mercredi 2 mai 2007 à 14:55


    Il y a quelques minutes, j'ai experimenté la formule "Shakespeare+ Raphael dans les oreilles", et bien il fallait l'oser.


Alors voilà, j'ai bien une idée de comics de trois vignettes postées régulièrement, mais encore faudrait il que j'ai un scanner. Je trouverais une solution.

Ne le dis à personne, de Guillaume Canet est un film superbe. La distribution est immense, et le personnage principal, Alex Beck, est joué par un François Cluzet énorme, extraordinaire dans un rôle taillé pour lui.







"Ayant fini son lot de banalitées habituelles, l'ours, dans un tintement sonore, posa son verre sur la table et, se levant, il retourna en Sibérie."

Gaston Emmanuel Polar, "Les vaches soupirent au bord de l'infini."


[ Elle, en fait. Ca vous soulage, avouez le. Et bien moi pas.] cf article précédent.






            Loreleï, Loreleï...


[[Article posté le Lundi 4 Décembre 2006]


Mardi 1er mai 2007 à 12:48

    Et voilà, j'ai revu ce film récemment, et il fallait absolument que je convertisse les derniers incultes (ou brebis égarées, à vous de choisir) qui ne l'avaient pas encore vu, à savoir
 

Ce film, pour un premier long métrage, est un véritable chef d'oeuvre, d'Allan Ball, qui, et ça ne m'étonne pas, sera plus tard à l'origine de la série "Six Feet Under" dont je parlerais sans aucun doute bientôt.

Mendès dépend ici une critique sociale et assérée du stéréotype américain et de l'envers du décor. Un synopsis rapide:

Le film se déroule dans une banlieue type, prétendue paradisiaque, ou Lester Burnhamm, joué par un Kevin Spacey grandiose, comme toujours, incarne un cadre tout a fait ordinaire à la vie agencée et dirigée par sa femme se résume dans ses rares bons moments à se masturber sous la douche. Comme il le dit lui même en voix off: This is the best moment of my day.


Et un jour, Lester craque, à la vue d'une amie de sa fille, stéréotype du canon américain, qui réveille en lui des pulsions bien naturelles quoiques enfouies dans les profondeurs de sa vie bien morne et ennuyeuse... Il fantasme sur cette jeune fille dans plusieurs scènes extraordinairement décalées et sensuelles.







 C'est plus qu'un réveil, c'est une renaissance pour Lester, qui décide de changer radicalement, en reprenant la tête de son couple, en faisant du sport, envoyant balader son boulot, faisant du chantage à son patron et ne pensant qu'à lui même, enfin.



De son côté, sa fille, Jane, a une relation avec un jeune homme issu d'une famille typiquement américaine, toujours selon Ball, ou son père, le colonel franck Fitts règne en père sévère et innatentif face à une mère éffacée et inexistante. Ce garçon deale de la drogue, mais surtout, il filme avec une petite caméra ce qu'il appelle la beauté du monde... Une scène époustouflante montre un film ou il a filmé un sac plastique poussé par le vent au milieu de feuilles mortes. En voix off, le jeune homme raconte.

 -And this bag... It was dancing with me...

Epoustouflant.





Mais tout ça ne va pas durer. On sait que Lester Burnhamm va mourir. La situation se dégrade petit à petit, Angela la jeune femme, rêve finalement aussi du père de Jane. Carolyn, sa charmante épouse, le trompe, et finalement frustré par le comportement de son mari, cherche à le tuer. Le père du petit ami de Jane, puissamment homophobe, va se réveler homosexuel refoulé, angela, la mangeuse d'homme est naturellement vierge et timide, tout le monde s'écroule et s'inverse.

Tout le film réside dans ce sentiment. La frustration, la face cachée des gens, leurs peurs, leurs envies secrètes, qui vont conduire au meurtre et à la terreur. Look Closer, le slogan du film résume bien le sentiment général.


Je ne peux pas vraiment décrire plus ce film, mais il faut absolument le voir. Il est grandiose.

Vraiment.



[Article posté le 8 Novembre 2006]

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