Un vinyle qui tourne pour rien dans une boite à musique,
moi qui fume a la porte, et les cadeaux derrière,
et la crèche,
les enfants qui nous ennuient un peu sans le comprendre encore,
j'ai rêvé aujourd'hui que tu venais derrière moi,
et m'enlaçait,
confiante,
comme si notre amour était toujours vivant, au vent de poussière rouge,
L'ivresse, la passion ça ne servait à personne,
Certainement pas à moi.
Je reviens, sans cesse,
sur nos lieux de débauche,
Sans comprendre,
Je vivais par électrochocs,
A ta jupe qui remonte, à ma chemise tachée,
Je m'éteignais quand tu quittais mon lit,
j'étais mort-vivant dans tes bras,
A l'aube, à l'ire, jamais présent,
J'enrageais comme un chien,
Triste et joueur,
Passionné repentant,
Arpenteur de tes lèvres,
d'en bas, en haut, au cri…
Je m'emballe, comme je t'emballais,
comme une star de film,
comme un imbécile,
comme un dieu vivant.
J'essaye d'écrire les émotions au ventre,
les doigts qui tremblent et les sourires en larmes,
le vieux Philo dit qu'au mistral, il a les yeux d'un lapin malade,
Il a la formule et moi les souvenirs,
C'est sans doute pour le mieux, mais que sais-je faire ?
Fumer de l'herbe verte, pour rigoler un peu.
Il faisait chaud, ce midi,
tu étais là, comme souvent, comme parfois,
Le chien prend de l'âge,
il est moins fou,
ses yeux doux sur moi me reconnaissent encore,
Il vieillira,
Je préfère ne pas y penser, je crois, et sourire,
Regarder les enfants grandir,
Et laisser ma place,
vacante, comme c'est difficile, au soleil,
et aux gamins maladroits,
Qui ont la vie devant eux.
Tu résonnes dans mes mains,
Je ne suis plus quoi faire de toi,
de nos étreintes, aussi,
Tout cela est si loin,
Je ne sais plus ce qui est beau.
et tu me l'enlevais, toujours,
avant d'ouvrir les vannes,
c'était trop tôt pour les questions,
peut-être plus tard, dans la soirée,