Parce qu'il y a de la poésie dans cette
foutue chanson. Merci Boris.
Dans
la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs, Pigalle:
Dans
la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs,
Y
a des filles de nuit qu'attendent le jour en vendant du plaisir,
Y
a des ivrognes qui s'épanchent au bar,
Qui
glissent lentement le long du comptoir par terre,
Dans
la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs,
Le
patron a un flingue pour l'ingénu qu'en voudrait à la tirelire,
Dans
les chiottes les mots gravés sur les murs,
Parlent
de sexes géants, d'amours et d'ordures ensemble,
Ici
chacun doucement oublie l'ombre d'une vie passée d'une femme de décombres,
Dans
ce cliché funèbre on cherche l'oubli d'un parfum d'une voix,
On
éteint l'impact encore brûlant de lèvres entrouvertes humides et douces,
Dans
la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs,
Certains
soirs tout à coup dans un coin on s'arrête de rire,
Et
quand brusquement les lames sortent tout l'monde dégage,
Se
jette sur la porte en verre,
Dans
la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs,
Y
a des seringues vidées goulûment dans des bras sans avenir,
Ici
la dope c'est à la poignée,
Les
p'tites cuillères servent que rarement pour le café,
Ici
chacun doucement oublie l'ombre d'une vie passée d'une femme de décombres,
Dans
ce cliché funèbre on cherche l'oubli d'un parfum, d'une voix,
On
éteint l'impact encore brûlant de lèvres entrouvertes humides et douces,
Dans
la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs,
Y
a des vieux gars tatoués partout qui racontent leurs souvenirs,
Y
a des voyageurs tristes pardessus et valises,
Y
a des bookmakers qui ramassent les mises la nuit,
Dans
la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs,
On
peut tout acheter tout vendre le meilleur et le pire,
Une
vieille clocharde, la gueule défoncée,
Rentre
avec sa poussette et se met à gueuler : à boire,
Dans
la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs...
Dans
la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs...
Dans
la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs.
[ Posté le Mardi 20 Mars
2007 Ã 22:24 ]