Tu marchais hier, devant moi,
pleine de tout ce qui fait que je te regarde,
insoumise quand il faut,
suppliante, aussi, ça nous est arrivé,
tout nous est arrivé,
le bonheur des jours vides,
le bonheur des jours creux
inutiles aux yeux de tous,
perdus pour la majorité,
comme un secret pour nous,
comme une pâtisserie,
rester au lit et se chercher sous les couvertures,
et comme je t'attrape, tu te rends,
tu ne te cachais pas si bien que ça,
les saules, les bruits d'orgue,
moi qui marche lentement dans les églises,
les clopes bras dessus bras dessous,
j'ai rêvé que tu étais peintre,
ou juste magnifique des fois
dans les lumières du dimanche,
J'ai rêvé qu'on s'endormait épuisés,
la sueur jusque dans nos yeux,
les mains sales et heureuses,
Quand reviens tu et où dois je te chercher,
Est-ce qu'on s'éteindra doucement,
comme deux vieilles bougies laissées sur une table,
comme des tableaux d'une autre époque
que personne ne regarde plus ?
J'ai peur de l'oubli, des greniers, si je meurs,
si je meurs, qui te regardera ?
Les angoisses simples, pas besoin d'écrire beaucoup,
longtemps,
Ça colle toujours aux doigts, aux tempes,
Crever sans avoir pu t'écrire,
T'inventer,
C'est beaucoup mieux, là, dans les livres,
Le reste, dehors, là-bas,
ça ne vaut pas souvent le coup,
Mais quand ça le vaut, alors, alors,
ça explose, comme si trop longtemps tout avait été gris,
des couleurs, des couleurs partout,
cinq secondes, et puis tout s'éteint,
si tu n'étais pas là, c'est trop tard.
C'est mieux dans les livres, je crois,
Ou alors ne vis-je simplement pas,
comme il faudrait pour tout avoir,
Je crois que je ne saurai jamais,
ou trop tard, assied-toi, en attendant, ouvre les yeux, et essaye de comprendre,
d'où viennent tes tâches de rousseur,
Je crois qu'avec toute cette violence,
cette horreur sourde,
qui dégouline, partout,
et l'effroi banal, la terreur rentrée,
les gens qui sèchent sur pieds,
tout autour et tous mort-nés,
Elles nous regardent, leurs vieilles rêveries,
leurs vieilles espérances,
elles nous contemplent, et elles ne sourient pas,
juste,
elles nous regardent, et elles laissent faire le temps,
avec tout ça,
je m'en contenterai bien, simplement,
de tes tâches de rousseur,
Je les compteraient peut-être,
je les mangeraient,
Et si je te dévore, le lendemain,
M'auras-tu pardonné ?
Et si on se passe à côté, tu m'en voudras ?
Ce sera trop tard, mais je remarquerai quand même,
ta robe,
ton sourire jusque dans tes yeux,
Et tes dents qui hurlent après mon sexe.
pleine de tout ce qui fait que je te regarde,
insoumise quand il faut,
suppliante, aussi, ça nous est arrivé,
tout nous est arrivé,
le bonheur des jours vides,
le bonheur des jours creux
inutiles aux yeux de tous,
perdus pour la majorité,
comme un secret pour nous,
comme une pâtisserie,
rester au lit et se chercher sous les couvertures,
et comme je t'attrape, tu te rends,
tu ne te cachais pas si bien que ça,
les saules, les bruits d'orgue,
moi qui marche lentement dans les églises,
les clopes bras dessus bras dessous,
j'ai rêvé que tu étais peintre,
ou juste magnifique des fois
dans les lumières du dimanche,
J'ai rêvé qu'on s'endormait épuisés,
la sueur jusque dans nos yeux,
les mains sales et heureuses,
Quand reviens tu et où dois je te chercher,
Est-ce qu'on s'éteindra doucement,
comme deux vieilles bougies laissées sur une table,
comme des tableaux d'une autre époque
que personne ne regarde plus ?
J'ai peur de l'oubli, des greniers, si je meurs,
si je meurs, qui te regardera ?
Les angoisses simples, pas besoin d'écrire beaucoup,
longtemps,
Ça colle toujours aux doigts, aux tempes,
Crever sans avoir pu t'écrire,
T'inventer,
C'est beaucoup mieux, là, dans les livres,
Le reste, dehors, là-bas,
ça ne vaut pas souvent le coup,
Mais quand ça le vaut, alors, alors,
ça explose, comme si trop longtemps tout avait été gris,
des couleurs, des couleurs partout,
cinq secondes, et puis tout s'éteint,
si tu n'étais pas là, c'est trop tard.
C'est mieux dans les livres, je crois,
Ou alors ne vis-je simplement pas,
comme il faudrait pour tout avoir,
Je crois que je ne saurai jamais,
ou trop tard, assied-toi, en attendant, ouvre les yeux, et essaye de comprendre,
d'où viennent tes tâches de rousseur,
Je crois qu'avec toute cette violence,
cette horreur sourde,
qui dégouline, partout,
et l'effroi banal, la terreur rentrée,
les gens qui sèchent sur pieds,
tout autour et tous mort-nés,
Elles nous regardent, leurs vieilles rêveries,
leurs vieilles espérances,
elles nous contemplent, et elles ne sourient pas,
juste,
elles nous regardent, et elles laissent faire le temps,
avec tout ça,
je m'en contenterai bien, simplement,
de tes tâches de rousseur,
Je les compteraient peut-être,
je les mangeraient,
Et si je te dévore, le lendemain,
M'auras-tu pardonné ?
Et si on se passe à côté, tu m'en voudras ?
Ce sera trop tard, mais je remarquerai quand même,
ta robe,
ton sourire jusque dans tes yeux,
Et tes dents qui hurlent après mon sexe.
"Et si je te dévore, le lendemain,
M'auras-tu pardonné ? "
J'aime vraiment beaucoup^...