Mercredi 23 juillet 2008 à 12:25

     Fatigué, mais Heureux pourrait être le titre de cet article, qui après de long siècles d'absence cruelle, alors que la nation, triste et résignée me croyait disparu, ressurgit dans ta face en première page de ce blog.

     Et pourtant j'ai préféré l'appeler "l'ère de la ratatouille", premièrement parce que je viens de me faire chier pendant une heure trente à en préparer une sous l'oeil attentif de personne, ce qui me laissait seul et "bored as preparing a ratatouille by yourself can be" , deuxièmement parce que l'évocation de ce hit de Pixar et Disney m'apportera sûrement la visite de quelques fans en quête d'images et autres vidéos du dessin animé, et qui ne risquent pas forcément d'y trouver leur compte. Mais bon, faire souffrir ne m'est pas inhabituel, et c'est donc drapé de ma couette blanche à feuilles de lierre vertes (et oui) que je m'apprête à commencer cet article.

    Je suis donc revenu sous vos yeux ébahis, d'environ une semaine de pélerinage à Montpelliers, et surtout au FAYA FESTIVAL, CESSION 2008. (feu d'artifice derrière le titre, et salve de hooo, et haaa.)

    Pourquoi donc ne pas vous conter, même si vous n'en avez absolument rien à foutre, mon petit voyage...

Après douze heures de routes assez longues et longues, aussi, à parler avec une bande de geeks du jonglage de spin, anti spin, et autre counter weave anti hybrid (private juggling joke), nous sommes arrivés à Poussan, lieu dit du site du Faya fest', comme nous l'appelions déjà.

Mais, hélas trois fois hélas nous n'étoyons que le neuf, et faya fest commencoya le onze alors que faire, que faire ! Nous fûmes donc logassionnés pendant deux nuit chez James, un orga, en compagnie des guest stars Valoche et Pandora, et d'autres dizaines d'amis jongleurs de tous les pays, mais je m'emporte. (C'est vrai que dans 50 mètres carrés t'en cale pas des dizaines quand même.)

Ces deux jours nous servîmes à mes compère Rom's, le magicien d'argent, et Ornegan, le maître des forêts de brume, ainsi que de Raf' non jongleur mais bien sympathique et gipsy, même qu'on croyait que lui il était sympa, et en fait non, à glander complètement en jonglant dans le parc de la Comédie de Montpelliers. D'ailleurs Ornegan étant un surnom trop difficile à enregistrer, et du fait de sa traduction en français de "maître des forêts", je décidai bien vite de le surnommer "Champi Master." Croyez moi, il l'avait bien mérité.

Or donc, ces après midi jugglistiques que nous passâmes loin des yeux loin du coeur nous permîmes (mais si ça existe, mon correcteur d'ortographe ne réagit pas) de rencontrer Ronan, Thomas, G, and Peter, quatre jongleurs internationaux invités par le Faya festival pour une prestation, tous sympathiques et parlant anglais, ce qui me permis de bien m'amuser au final. Doublons cela de la rencontre fortuite du dénommé Bebert, clown jongleur au personnage hilarant, qui en trois jours c'était mis tout le festival et tout le public dans sa poche, et de la charmante copine mexicaine de Ronan avec qui j'ai passé de très bon moments à tenter de traduire des expressions françaises qui m'avaient malheureusement échappées et dont elle tenait à tout prix à avoir la traduction, dixit : que demande le peuple... et l'on comprendra que j'ai passé deux jours excellent. A rentrer le soir à la casba avec workshop magie par Rom's et vodka caramel  (et là on dit miam) par KLM, ce furent deux bonnes journées.

Je retiendrai surtout du festival, bon très bonne ambiance blablabla mais ça commence à me souler de faire des grandes phrases, d'avoir enfin pu rencontrer le compère Alokio, que je fréquentais mine de crayon depuis trois ans sur internet, et qui était à l'origine de ce voyage, quand il m'avait vilement interpellé sur msn genre "dis donc, toi, ramène toi au Faya fest', on va s'éclater même que". Alokio avec qui le degré de lolifiance à remonté d'une bonne dizaine de crans. (En gros y a eu d'la remontance quoi. =] ) Et puis Koko, le panto'minable, jongleur à sept balles qui aurait pu être avec les plus grands, et qui est resté avec nous, par pure sympathie, pendant tout le séjour. J'ai beaucoup apprécié ce Marseillais qui n'avait pas l'air de se rendre compte qu'il avait un niveau absolument extraordinaire, ce qui faisait d'ailleurs sa force.

De plus des workshops très sympathiques, un animateur extraordinaire, qui m'a vraiment, vraiment fait rire, Jerem de son nom et qui possède un humour des plus percutants, et surtout une voix extraordinairement grave et profonde qui lui permet de dire les plus grosses conneries sans sourciller, à ma plus grande hilarité naturellement, mais aussi avoir pu tchatcher avec Imakokode (son antispin tarte aux pommes lui étant retombé sur les genoux, il aura su rester dans ma mémoire...) chose quand même appréciable, et puis avoir fait traducteur spécial pour les guest stars était aussi bien sympathique.

Aussi, et peut être même surtout, la beauté de certaines jongleuses de feu, le spectacle étonnant de grâce de Manda lights, bien sur, et puis la fille au cerceau tout au fond du gymnase, très jolie, mais le plus important très grâcieuse, et c'est tout ce qui fait le charme de la chose. On ne va pas s'attarder, mais les jongleuses ont tout de même une grâce toute particulière.

Et puis naturellement une centaine de jongleurs qui enflamment en même temps dans un skate parc, ben ça rend bien, forcément. Mais les skate parc sont vraiment, vraiment mieux.... pour les glissades. Après trois jours de glissades sur les fesses, dos ventre, avec Alokio, pieds sur les genoux, croisés, décroisés, et autres positions farfelues, nous sommes maintenant les rois de la glissade sur le skate parc de Poussan.

Enfin bon, des heures de joies en famille quoi.

Pour finir, le plus beau. Ceci est un toss-up:



Moi je suis le mec en blanc à droite de l'image, et mes trois massues sont quelques part dans le bordel, indice, elles sont blanches et ont un ruban noir à la base et à la toute fin du manche, et sont situées derrière un bâton du diable. Saurez vous les retrouver ?

       A la relecture de cet article, la première image qui m'est venue en tête est celle du dernier jour. Je n'ai rien vu passer, à tout vivre à cent à l'heure, et subitement la voiture était chargée, on me serrait la main et c'était les "it's time for me to go, Ronan, on va y aller les gars..." On s'étonnait que je ne vienne pas à la convention prochaine, et on échangeait une dernière blague à propos de la "ridiculous night" qu'on venait de passer... Et puis surtout le petit air de tristesse sur le visage de la copine de Ronan qui m'a serrée dans ses bras avant de me dire "We'll see each other soon, isn't it ?" Et moi de répondre "Yes, of course", sachant pertinement que ce ne serait pas avant longtemps. Et de voir son signe de bras, souriante alors que la voiture s'éloignait contre mon plein gré, et ce poids dans ma poitrine quand je me suis aperçu que je venais de passer une semaine de pur bonheur, et que les sourires des jongleuses et leur air fatigué s'éloignait, loin derrière la vitre transparente qui nous séparait maintenant, et à travers laquelle j'essayais de les voir, jusqu'au bout du prochain tournant.
 J'ai fini par comprendre que ces gens ne rentreraient pas chez eux, pas avant longtemps, que comme les suiveurs des groupe de rock des années 60, ils cherchaient juste un moyen de ne pas rentrer à la maison, qu'ils allaient enchaîner convention sur convention, revenir le plus tard possible, et repartir bien vite, trop vite peut être. Je me suis senti étrangement séparé d'eux, en y pensant. Je suis sûrement encore trop jeune pour faire la même chose qu'eux, alors je les observent, en attendant. Pour ceux qui ont vu, Almost Famous, j'ai été The Ennemi, pendant six jours. On traîne avec les plus grands, et puis on rentre à la maison, et puis on retourne à ses études, sa vie, ses amis. On a fréquenté le rêve de l'éphémere, vivre à l'arrache, dans une communautée sans barrière... Et on retourne chez soi.

Est ce qu'on le regrette ?



Samedi 5 juillet 2008 à 21:44

     On retombe un peu dans le Jack the Ripper en ce moment, question d'habitude, peut être, toujours est il que c'est comme si je redécouvrais un vieil ami, à chaque fois que je ne vais pas très bien. Ils sont là, toujours, un peu comme des amis de longue date, comme si j'allais m'asseoir sur le bord de la scène et que le chanteur venait s'accroupir près de moi, pour chanter. "Fais pas cette tête, mon vieux, laisse moi plutôt te raconter une histoire, so..." Comme si soudainement ils n'étaient là que pour moi, seuls à seul. Je ne suis sans doute pas le seul à avoir cet étrange rapport avec eux, mais pour moi c'est comme si ils étaient les seuls à me comprendre, quand je n'ai pas le coeur à autre chose. Ils me font écrire, ils me soulagent, ils me posent une main compatissante sur l'épaule. Il est des périodes où je ne les écoute plus vraiment, et puis soudain c'est la mauvaise nouvelle, le regard qui ne fallait pas, l'absence. Et c'est à ce moment que je branche mes enceintes, et que... Ce n'est pas que tout va mieux, non au contraire, ils ne m'apportent aucune joie, ne me revitalisent pas. Simplement, avec eux, j'ai l'impression de ne plus être le seul à vivre ce que je vis, qu'eux aussi en sont passés par là. Pour décharger une telle intensité dans leur musique, ils en sont aussi passés par là.

Il faut que j'apelle Boris, lui me comprend quand je parle d'eux. Lui aussi il m'apaise, souvent.



Quand je vais mal, Jack The Ripper n'est jamais loin.


Découvrez Jack The Ripper!

Dimanche 22 juin 2008 à 23:08

    Hier soir, je n'étais pas là. Je n'étais pas avec eux. Je n'ai pas assisté à leurs concerts, je n'ai pas ri avec eux, je n'ai pas assistés à tout ce auquel ils ont assistés. Aux poignées de mains. Aux embrassades. J'étais ailleurs, dans un endroit où je me suis amusé bien sur. Mais alors comment expliquer ce poids sur mon coeur, ce soir, et cette impression de mal de gorge, comme si j'allais vomir ma soirée ? Comment expliquer ce sentiment de ne pas être inclus, de ne pas être là où je suis censé être. D'être étranger. Le début de soirée, pourtant, le lac, les ricochets, le jonglage. Alors pourquoi ensuite ?

    Il y avait tellement de fumée. Je me suis demandé où je m'enfonçais, petit à petit, alors que mon cerveau se déconnectait de lui même, peut-être pour rester dans le mouvement. Il fallait que ça m'amuse. Et quelque part, ça ne m'amusait pas. Pourtant, c'était cette esthétique du désastre, ce gouffre qui s'ouvrait devant moi. Les rejoindre dans cet abîme de rires et de frôlements, de sueur et de fumée. C'est une étrange sensation que celle de rire sans être amusé.
    Pourtant je les aiment tous autant qu'ils sont, un peu perdus, mes Skins de peluche noire. On a rit, j'ai passé une bonne soirée. Alors pourquoi est ce que tout est confus dans mon esprit ? Pourquoi est ce que j'ai l'impression que le brouillard de la voiture ne s'est toujours pas dissipé, qu'il est toujours au dessus de moi, lourd, confus et désenchanté ? Comme les rires cassés de ces ballerines de tissu noir, comme les traits tirés de ces bêtes de foires qui ont décidés de partir ailleurs par tous les moyens, même les plus glauques.

Au loin, les rires purs des poupées de porcelaine s'envolent dans l'air, libres, et légers. Moi, je reste au sol, en sueur, dans la poussière.

Je ne sais toujours pas ce qui est arrivé.

Vendredi 20 juin 2008 à 6:32

You are about to embark upon the Great Crusade, toward which we have
striven these many months. The eyes of the world are upon you. The
hopes and prayers of liberty-loving people everywhere march with you.
 Your task will not be an easy one. Your enemy is well trained, well
equipped and battle hardened. He will fight savagely.
I have full confidence in your courage and devotion to duty and skill
in this battle. We will accept nothing less than full Victory!

Good luck! And let us beseech the blessing of Almighty God upon this
great
and noble undertaking.


SIGNED: Dwight D. Eisenhower



Aujourd'hui c'est le grand jour, boys.
Soyez courageux, j'ai grande confiance en nos talents. Bac J-0. Et surtout n'oublions pas: "

FUCK THEM !"





Découvrez MGMT!

Mercredi 18 juin 2008 à 23:40


    Ceci est le deux centième article de moi, Old Distantwaves, ou encore Papi Diwa, pour les intimes...

Non, stop, arrêtez vous là, je vous sens qui vous ruez comme des fous sur mes commentaires pour m'inonder de félicitations et de photos de vos sous-vêtements, non, non arrêtez vous, jeunes gens. Ah, la folie de la jeunesse....

Non tout bêtement, ici sera posté, comme le veut la tradition pour mes "tous les cent articles" un article d'une autre personne que j'apprécie, ou estime tout particulièrement. C'était ce cher Petrifiedgenou qui avait ouvert le bal, et bien cette fois ce sera Bubussixsixsix aussi connu sous le nom de Bubus666, pour les intimes. Beaucoup d'entre vous le connaissent encore, et l'ont connu au temps où il nous régalait de ses notes noires et juteuses sur cowblog, hélas il est parti et à ouvert son propre site, que je vous conseille. C'est un peu grâce (à cause ?) de lui, que j'ai ouvert ce blog, il y a trèèèèès longtemps.

Hélas cette commode Louis XVI de Bubus n'as pas encore écrit mon article et ne le pourra pas tout de suite, je laisse donc cet article où il postera bientôt je l'espère, un texte de son chouax.

Sur ce, bonne bourre, et à la prochaine, mes enfants, Papi Diwa s'en va, tranquillement appuyé sur sa canne (ou son staff, selon.)




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