Jeudi 11 septembre 2008 à 22:03

     Parfois, j'ai envie de danser avec la pluie. Non pas que je sois particulièrement heureux, ou épanoui, je verrai plutôt ça comme silencieux, et retenu. Simplement marcher sous la pluie, et bouger légèrement, discrètement, sans que personne ne s'en apercoive. Entendre le crépitement de l'eau autour de soi, bien protégé sous son chapeau. Et s'y noyer. Sombrer dans l'étendue liquide de mes cauchemars. C'est ce besoin de solitude qui me prend parfois, me renfermer dans ma musique, seul, ce qui m'arrive de moins en moins souvent. On a besoin de savoir que je vais bien; je suppose qu'on parle d'amitié, là. On sombre, que voulez vous. C'est un peu comme ça. Alors je jongle... Ca fait un peu oublier qu'il ne nous arrive rien de mal.

   Tell me if we sleep together, would it make it any better ?

Mercredi 6 août 2008 à 19:05

      Des fois c'est vachement gênant de se retrouver à être le seul à ne pas rire. C'est pas qu'on a pas trouvé ça drôle, c'est même pas qu'on est trop fier pour faire comme tout le monde. C'est juste que ça sort pas, voilà, point final, peut être qu'on a autre chose à penser, peut-être qu'on est blessé de son regard, ou du fait qu'elle n'agisse pas comme avec tout le monde, comme si il ne s'était rien passé. Des fois je me dégoute quand je me rends compte de ce que je voudrais. Egoïste, oui, peut-être pas celui auquel vous pensiez tous derrière vos bureaux, avec vos mains d'adultes jointes, moches, et vieilles, mais égoïste malgré tout, alors au final quelle importance. Je me retrouve toujours devant des dilemnes, des questions sans réponses, ou des vérités que seule l'apparence me voit oublier.Qu'importe les amis, l'amour, la vie et les nuggets à la sauce chinoise, au final je reste seul, moi, mon cerveau et mon sexe, et encore, tout ceci n'est qu'une figure de style.

Et puis au final dans la vie il y a une justice, c'est les cons bourrés qui meurent et ceux de la voiture en face qui n'avaient rien demandés qui survivent. Fallait pas être pote avec les cons.

Ils l'incinéraient, aujourd'hui.



Dimanche 3 août 2008 à 21:28

      Aujourd'hui c'est les vacances, je suis dans le sud de la France, et on m'a appelé à onze heures du soir pour me dire qu'Alexandre, un ami jongleur, s'était tué en voiture, alors qu'il venait à peine de fêter ses dix-huit ans. Trois personnes dans la voiture, deux morts sur le coup, et un gravement blessé, encore dans le coma. Je m'étais souvent demandé comment je réagirai si on m'annonçait qu'un ami est mort. Maintenant je le sais.

Ce n'est pas que c'était mon meilleur ami, que nous étions particulièrement intimes, mais j'avais l'habitude qu'il soit là, dans le décor, affalé sur un tapis, ou en train de jongler avec ses couteaux. C'était le type même du mec que je n'aurais pas supporté dans d'autre circonstances, mais qui dans l'univers où nous étions devenait un jongleur comme les autres, sympa, un peu fandard, un peu paumé, mais ça, personne n'en parlait, bien sur. Je suppose que je lui portais un peu d'admiration, au fond, peut-être de la jalousie, et c'en était sûrement de même de son côté.

Et puis un 4x4 lui a déchiré le corps, et maintenant il n'existe plus. Fini le bagou, fini le cracheur de feu, fini la grande gueule. C'était naturellement sa faute à ce con, il n'as même pas le permis.

 Faut dire qu'il n'avait pas grand chose.



Jeudi 31 juillet 2008 à 6:15

Bloc note: Penser à ne JAMAIS écrire d'articles en étant totalement bourré, après être revenu d'une soirée où on a couru à poil, bu beaucoup, et révélé des secrets intimes.


Mais finalement, tout en étant torché, est ce que je n'ai pas fait que révéler ce qui brûlait au fond de moi ? Ou pas.

Je vois double, appelez Freud.

 Bonjour, il est 6h15, et j'ai mis longtemps à écrire correctement cet article.

Mercredi 30 juillet 2008 à 0:10

     En fait j'étais parti pour écrire un article sur mon ancien blog mais je ferais ça demain, parce qu'en attendant, j'ai lu ce soir un article écrit par ce foie jaune de Silver, mon pote photographeux, et aussi écriveux à ce que vous allez voir, qui m'as absolument retourné. Je vous laisse le lire à cette adresse:

Cet article, aussi bien que celui d'avant, et quelques autres est vraiment fantastique. Cette façon qu'il a d'aborder le thème de l'enfance perdue en la métaphorisant par ce gosse qui trottine devant lui, toujours en avance, toujours devant, comme si les années l'avaient ralenti, qu'il ne pouvait plus aller là ou va le gamin... Quelle superbe idée, sincèrement, surtout quand on comprend que ce gosse, c'est lui. J'ai été bluffé, aussi voulais je vous le faire découvrir.


C'est du beau boulot.


Et pour la peine, une petite musique, pour la route : Signs of Love, de Moby. Ce n'est pas que cette chanson colle si bien que ça au texte, mais elle est vraiment superbe, convient bien à une fin de soirée, et quand j'y réflechis, je me rends compte que Moby est un de mes artistes préférés sur la continuité de ces albums, surtout dans des chansons dans le style de Signs of love, ou encore In my Heart, 18, ou Love Should.
Ecoutez les, et bonne nuit à tous.

Découvrez Moby!

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